Samedi 14 avril 2012

Par Marie-Christine BAUDUIN-BOUGES

- Docteur en Histoire de l'Art

- Professeur de communication à l'université de Valenciennes

Samedi 18 Février 2012

Par Pierre ELOUARD

- Docteur en géologie.

- Spécialiste de paléoanthropologie

- Professeur émérite à l'Université de Lyon I

                                       PROLOGUE

Avant d’attaquer l’émergence de l’homme,

il paraît utile de rappeler l’unité de la vie.

Nous pourrions considérer la vie de notre planète.

Autrement dit la vie d’un organisme particulier : Gaïa.

Ou encore la vie minérale, celle des minéraux et des roches.

Nous nous contenterons d’analyser la vie organique

Puisque qu’elle est la nôtre au premier degré.

Dans les différentes périodes de la vie organique,

nous avons pu découvrir cette unité de la vie

liée à une complexification dans le temps

et à la création d’organes d’adaptation au milieu

et de survie de tout les êtres peuplant la terre.

La vie organique est apparue dans l’eau marine

Sous forme d’êtres unicellulaires séparés du milieu

par une membrane extérieurement hydrofuge

et capable d’avoir des échanges avec le milieu extérieur.

Le stade suivant fut celui de la formation du noyau

et beaucoup plus tard, après 400 Ma de vie,

Les cellules s’unirent en êtres pluricellulaires

Ce qui fit l’économie de nombreuses membranes

Mais chaque cellule gardant toutes les fonctions.

Le stade suivant a vu la spécialisation de chaque cellule

et la formation d’organes tels la digestion ou la respiration.

L’apparition de la sexualité marqua un grand progrès

dans la diffusion de la vie et son enrichissement.

Car l’augmentation des êtres mono ou pluricellulaires

Par scissiparité ou division de la cellule en deux

Ne pouvait apporter qu’une copie de la cellule mère.

Toutefois, il restait un grand acquis à faire

Dans le domaine de la sexualité, ce fut le coït.

Jusque là, le mâle épandait son sperme  dans l’eau

où il rencontrait ou pas les ovules émis.

Le coït apporta à la vie économie et efficacité.

Parmi les acquisitions importantes de la vie,

nous retiendrons la sortie de l’eau des vertébrés

et d’autres groupes tels les insectes et certains mollusques,

leur permettant de vivre dans l’air et sur  les continents,

après des adaptations importantes telles la locomotion,

la respiration aérienne et l’adaptation à  la pesanteur.

Mais ces groupes restent liés à l’eau par leurs œufs.

Avec les reptiles apparaît un important progrès :

Celui de l’œuf reptilien imperméable à l’eau

et chargé de nourriture et de possibilité respiratoire

qui permettent le développement de l’embryon

dans le ventre de sa mère jusqu’à l’âge adulte.

Mais le petit être doit s’adapter au milieu extérieur

et trouver sa nourriture dans les heures qui suivent.

Les parents oiseaux donneront à leurs enfants la provende

Avec les mammifères apparaît la merveilleuse lactation.

Mais la protection de la progéniture ira encore plus loin

avec le placenta, cette active pompe du sang de la mère,

qui permet la croissance de l’embryon à l’abri de la mère.

Le don du lait prendra le relais dès la naissance du petit.

Chaque acquisition nouvelle d’une nouvelle vie

Est portée par un développement de l’intelligence

Qui atteint sa plénitude dans le présent de l’humain.

Nous voyons ainsi  la chaine de la vie assurée.

Chaque plan d’organisme procède du précédent

Et apporte sa pierre à l’évolution de l’ensemble.

Ce qui est extraordinaire, c’est que chaque plan demeure

en s’inscrivant dans un écosystème défini.

Et l’on ne s’arrête pas de découvrir des êtres

que l’on croyait définitivement disparus, 

vivant encore dans des écosystèmes limités,

tels les graptolites en mer de Nouvelle-Zélande.

* * * *

Et l’être humain me direz-vous

que vient-il faire la dedans ?

Eh bien l’Humain est héritier de tout cela.

Nous verrons tout au long de cet ouvrage

les acquis des Préhumains et des Humains

qui génèrent ce que nous sommes aujourd’hui,

mais nous ne partons pas d’une humble argile.

Nous sommes les héritiers d’une vie vécue,

qui s’est enrichie de perfectionnements

et d’organes complexes et merveilleux,

avant que nous apparaissions sur la terre.

Que nous parlions de Dieu, hasard ou destin,

l’humain ne s’est pas fabriqué tout seul

et il doit sa grande richesse à la nature

qui l’a porté et lui donne la corbeille

dans laquelle il a fait son étonnant nid.

* * * * * *

Samedi 17 décembre 2011

Par Hubert REEVES

- Docteur en astrophysique nucléaire

- Directeur de recherche au C.N.R.S.

Menacée de disparition, l’aventure cosmique de la biodiversité peut-elle être préservée 

L'astronomie contemporaine nous apprend que notre univers a une histoire. On peut l'assimiler à une croissance progressive de la complexité cosmique. Issus d'un magma informe, apparaissent progressivement des structures de plus en plus organisées (atomes, molécules, cellules, organismes vivants). Elles possèdent des propriétés émergentes variées. Hasard et lois jouent un rôle majeur dans leur élaboration.

Il en résulte le foisonnement des espèces vivantes - la biodiversité dont l'humanité fait partie et dépend - actuellement mise en danger par les activités humaines. Mais là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve. Et, s'inscrivant dans une démarche positive, des humains de plus en plus nombreux veulent préserver cette fantastique capacité d'évolution.

Le créateur artistique (musique, peinture, lettres, ...) apporte sa contribution et devient " l'artisan du huitième jour » dans cette vaste « aventure cosmique ». Ainsi chacun d'entre nous , dans la mesure de ses moyens, peut contribuer à embellir la réalité. Cet objectif peut donner un sens à notre vie.

Liens sur les activités du conférencier :

http://www.hubertreeves.info

http://www.humanite-et-biodiversite.fr

Samedi 19 novembre 2011 à 17h30

Par Riccardo PORRO 

- architecte,

- ancien professeur en école d'architecture.